Site officiel de la mairie de Villard-saint-Christophe
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Carte de Cassini, Villard-Saint-Christophe

La toponymie

Au XIIème siècle, le village s'appelait Villario (Ecclesia Sancti Christofori del). Puis au XIIIème siècle, le nom complet apparut : Vilario Sancti Christofori. Notons qu'au XIVème siècle, l'orthographe changea légèrement : Vilario Sancti Xristophori. Au XVème siècle, on retrouve une orthographe plus conforme à celle d'aujourd'hui : Villario Sancti Christophorii in Matassena.

Villard (du latin villare) dérivé de Villa, désigne une partie de "la villa", du domaine, donc une ferme, un hameau. Saint-Christophe, né en Syrie, mort martyrisé vers 250 à Lycîe (Asie mineure). Vient du grec "Christo-Phoros", c'est-à-dire "le porte-Christ", allusion à la légende selon laquelle il passa un jour à gué sur ses épaules un enfant qui soudain pesa un poids extraordinaire : c'était le Christ ! Patron des voyageurs et aujourd'hui des automobilistes.

Sources : Dictionnaire toponymique des communes de l'Isère - Jean Filleau / L'origine du nom des communes du département de l'Isère - André Plank

La démographie

Les habitants de Villard-Saint-Christophe se nomment les Villardois, tout simplement !

La population actuelle est d'environ 430 habitants. En 1846, il y avait 585 Villardois (son plus haut niveau). Puis le nombre d'habitants n'a cessé de décroitre, et ce jusqu'en 1975 (199). Depuis 1975, la tendance s'est inversée; et les années 1990-2000 sont le début d'une nette reprise de la démographie.

Source : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2006.

Le blason

 

Voici un extrait de l’ouvrage « La Famille des De Combourcier » qui relate le fameux ours de Vaugelas (qui nous le rappelons est représenté sur le blason de la commune avec le plus connu dauphin, figure de notre Dauphiné préféré) :

« Un ours qui a pris gîte dans les bois de Vaugelas, au Villard-Saint-Christophe, y commet des dégâts dans les récoltes et effraye la population. Elle appelle à son secours les habiles chasseurs de La Mure. Le seigneur de Beaumont se met à leur tête, et voici comment il rend compte de cette chasse dans son livre de raison :

« Le 8 juin 1698, j’ay été à la chasse au bois du Villard avec le seigneur des Herbeys et noble Moyse Duport, de Pontcharra, et toute la bourgeoisie de La Mure, et ay tué un ours après avoir essuyé neuf coups de fusil sans être blessé. »

Il parait qu’en présence du fauve de Vaugelas, les bons bourgeois de La Mure avaient quelque peu perdu la sûreté du coup d’œil et de la main. Cet exploit dut valoir au seigneur de Beaumont, Charles De Comboucier, quelque gloire et reconnaissance des habitants du Villard-Saint-Christophe. »

L’ours est considéré depuis fort longtemps comme un animal qui « dérange ». Les quelques ouvrages qui parlent de cette relation peu commune entre les dauphinois et les ours évoquent accidents graves voire mortels, dégâts dans les cultures et les cheptels, etc. L’ours a été âprement chassé de nos forêts et montagnes, et ce pendant de longues années. Le dernier ours brun tué dans les Alpes française est mort le 13 août 1921, au col de Mongeois, en Maurienne (Savoie). (réf. Musée d’Histoire Naturelle de Grenoble).

Le blason de Villard-Saint-Christophe est assez récent (1996, créé par xxxxx). Si l’ours en nos régions n’est maintenant plus qu’un souvenir, nous lui avons en quelque sorte rendu sa force et sa majesté en illustrant notre blason de sa silhouette.

 

L'incendie de 1866

Mais revenons dans le passé pour évoquer ce qui reste aujourd'hui encore l'évènement le plus marquant de l'histoire du village : le grand incendie de 1866. En effet, Villard-Saint-Christophe a presque entièrement brûlé le . Parti d'un feu de cheminée d'une des maisons du village, l'incendie s'est propagé à quasiment toutes les maisons, activé par un fort vent de secteur Sud, et favorisé par les nombreux toits en chaume. Quelques victimes seront à déplorées, mais fort heureusement très peu nombreuses malgré l'ampleur de la catastrophe.

Quelques photographies

Les cartes postales d'époque, et les quelques documents photographiques, ne montrent pas forcément la décrue démographique qu'a subi le village. Et pourtant, les mines de Vaugelas, les bistrots, l'épicerie, toutes ces activités ont cessé au fil des années du siècle dernier. Les exploitations agricoles subsistent. À une époque, on dit même qu'il y avait plus de bovins que d'habitants à Villard-Saint-Christophe !

 

Horlogerie et cimenterie à Vaugelas

Place de la Mairie - Écoliers

Les Prés-Dessous

Place de la Bascule - Four banal et Auberge du Tabor

Croix Blanche (du Calvaire), entrée du village

Place de la Mairie

Vue aérienne

Villard-Saint-Christophe et le lac de Pierre-Châtel au début du XXème siècle

 

Plus récemment, le tourisme d'hiver a vu fonctionner un téléski à Vaugelas